Le Tribunal correctionnel de VANNES a condamné, le 26 novembre 2020, un moniteur d’auto-école pour avoir agressé sexuellement une de ses élèves et pour avoir pris des photographies des parties intimes d’une dizaine d’autres jeunes filles sans leur autorisation.
Le prévenu contestait les faits d’agression sexuelle, expliquant qu’il ne s’agissait que d’un geste pédagogique ayant voulu par une démonstration physique expliquer à son élève l’utilisation de la ceinture de sécurité.
La jeune fille de 15 ans à l’époque des faits expliquait le malaise, la frayeur, l’angoisse qui l’avaient saisie lorsque s’étant retrouvée seule avec le moniteur elle s’était sentie obligée de faire ce qu’il lui demandait.
Le prévenu contestait la connotation sexuelle des faits commis.
Toute la difficulté de ce genre de situations est que l’agresseur donne des explications professionnelles, pédagogiques et que les gestes reprochés sont toujours « à la limite »: caresse dans le dos, sur la main, main dans le cou, sur les hanches, gestes explicatifs, pédagogiques…
La Cour de Cassation, pour retenir la responsabilité pénale des auteurs d’agression sexuelle, retient notamment le caractère « équivoque et malsain », « exclusif de tout caractère pédagogique » mais aussi le malaise, la peur ressentis par les victimes.
Hier, le tribunal correctionnel de Vannes a considéré que les gestes commis étaient bien constitutifs de l’infraction d’agression sexuelle.
Il était important pour la jeune victime et ses parents, défendus par Me AUBRET-LEBAS, que les faits soient reconnus par la justice.
Les mineurs doivent pouvoir savoir que personne n’a le droit de toucher leur corps sans leur autorisation. Ce que l’agresseur n’avait manifestement pas fait ce jour là.